La menuiserie pour un nouveau départ – reportage

La menuiserie pour un nouveau départ – reportage

Retrouver un emploi grâce à un parcours d’insertion professionnelle. Acquérir un savoir-faire, un savoir-être, apprendre ou réapprendre les codes du monde du Travail. Pour savoir comment ça marche, nous sommes allés à la rencontre de salariés et encadrants du chantier d’insertion menuiserie d’OSER FORÊT VIVANTE à Rezé, dans l’agglomération nantaise.

Au service de l'emploi depuis plus de 35 ans

Oser Forêt Vivante est une structure d’insertion par l’Activité Économique, implantée à Rezé au sud Nantes.

Chaque année, l’association accueille entre 210 et 220 personnes en parcours d’insertion qui combine une mise en situation de travail et un accompagnement socio-professionnel. 

Elle possède une Association Intermédiaire (avec prestation de services type ménage, jardinage,…) et 5 Chantiers d’Insertion de diverses activités : tri du papier, traiteur, blanchisserie, jardin et la menuiserie.

Le chantier Menuiserie, c'est 11 salariés en parcours d'insertion

La structure accueille des personnes en difficultés sociales et professionnelles, aux profils variés.

Des migrants, pour qui trouver du travail est compliqué à cause de la barrière de la langue ou du fait de ne pas avoir les codes du monde du Travail en France.

Il y a aussi des personnes en reconversion professionnelle ou en difficultés sociales, avec des ruptures dans leur parcours… par exemple une période à la rue, ou qui ont eu des addictions.
On retrouve aussi des individus qui cherchent à reprendre confiance en eux, après un burn out. 

« Il y a un mélange des genres, ça donne une richesse et un enrichissement humain » Caroline Vaugrenard, responsable de l’encadrement dans l’atelier.

La menuiserie d'OSER FORET VIVANTE

Près de la dégauchisseuse, Emma 24 ans nous parle de son parcours. Elle est arrivée dans ce chantier d’insertion via sa conseillère Pole Emploi. En étude de psychologie au moment du Covid-19. Elle a souhaité se réorienter vers la menuiserie.

Dans l’atelier, il y a aussi Antoine. Après des études en commerces & marketing, il a voulu faire un métier manuel pour y trouver plus de sens.

Un contrat de 8 à 24 mois

Pour intégrer le chantier d’insertion, il faut passer passer par la plateforme de l’inclusion ou vous renseigner auprès Pôle Emploi.

Il n’y a pas besoin d’avoir de compétences en menuiserie. La seule exigence est d’être à l’aise avec le système métrique. Comme nous l’explique Dominique Chabaud, ancien encadrant ici et maintenant à la retraite, c’est un métier qui demande une certaine exigence dans les mesures, la lecture d’un plan, etc….

L’utilisation des machines et la méthode cela s’acquiert à l’usage.

 

Que leur apporte ce chantier d'insertion ?

Oser Forêt Vivante

 

Les salariés interrogés évoquent que ce contrat est l’occasion de reprendre confiance en soi, de se remettre sur une dynamique du travail, d’intégrer de la rigueur, apprendre un savoir-faire, un savoir-être, à travailler en équipe, communiquer.

Sur le plan humain, c’est avant tout des rencontres enrichissantes avec des personnes qu’ils n’auraient pas croisé dans un autre cadre.

 

Un accompagnement personnalisé pour trouver sa voie

Ce contrat est une étape, un tremplin pour les remettre sur le chemin de l’emploi. Mais pas toujours simple de définir son projet professionnel.
En parallèle de leur activité dans la menuiserie, les salariés sont accompagnés pour en définir un à l’aide des encadrants et d’une conseillère en insertion professionnelle. 
Ils ont la possibilité de faire des stages en entreprises pour valider leur choix.
Par exemple, Antoine a eu le déclic pour le vélo. C’est sa passion. Il sait qu’à l’issu du contrat il veut devenir mécanicien vélo.

Du mobilier extérieur

Dans l’atelier, les salariés, épaulés par les encadrants, conçoivent du mobilier extérieur : abris de jardin, composteur, nichoirs, tables, chaises, ….Ils assurent aussi la pose. Un carnet de projets bien remplis pour des clients particuliers et beaucoup de municipalités.

Parmi les clients, rencontre avec une copropriété de Rezé qui a fait appel à Oser Forêt Vivante pour construire une petite maison du livre dans sa résidence.

Echange avec Maryse, présidente du conseil syndical.
Elle a fait appel au chantier avant tout pour la notion d’insertion. Cela donne du sens pour elle, et elle souligne le côté humain avec ces salariés aux parcours difficiles. 

Elle s’implique un peu plus loin, puisqu’elle donne aussi des cours de français aux salariés non francophones.

Et après ?

À l’issue de leur contrat, ils n’exercent pas forcément dans une menuiserie. Ce parcours est comme un tremplin, ça les met sur une dynamique d’emploi.

Tout ce qu’ils apprennent leur sera utile, ils pourront le transférer dans un autre domaine.

Remerciements

Merci à toute l’équipe d’OSER FORÊT VIVANTE pour son accueil, sa disponibilité et surtout la mise en place de ce reportage. Caroline Vaugrenard, Soazic Fuzeaux, Dominique Chabaud, les salariés de la menuiserie (notamment Emma et Antoine).

Merci également à Maryse.

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